Quelques exemples d’ABS

L’analyse de besoins sociaux est un outil flexible, laissant une marge de manœuvre appréciable dans sa réalisation. De nombreuses approches sont possibles afin d’adapter au mieux la démarche aux enjeux du territoire concerné. Plusieurs CCAS/CIAS livrent ici la façon dont ils ont organisé leur projet d’ABS, la méthodologie qu’ils ont adoptée, les résultats auxquels il a conduit et les points d’attention tirés de leur retour d’expérience.

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Quiz sur l’ABS !

Question n°1
L’obligation en matière d’ABS a récemment évolué. Le texte de référence pour l’ABS est désormais :
  • ALa Loi NOTRe (Loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République)
  • BLe décret n° 2016-824 du 21 juin 2016 relatif aux missions des centres communaux et intercommunaux d’action sociale
  • CLa Loi Engagement et Proximité (Loi du 27 décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique)
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Réponse B

Si la Loi NOTRe a impacté les centres communaux et intercommunaux d’action sociale, elle ne contient pas de modification relative à l’ABS. C’est le décret n° 2016-824 du 21 juin 2016 qui a amené une révision de l’obligation annuelle d’ABS qui incombait aux CCAS depuis 1995.

Question n°2
Le rapport d’ABS doit obligatoirement être présenté en :
  • AConseil d’administration du CCAS/CIAS
  • BConseil municipal
  • CConseil communautaire
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Réponse A

Seule une présentation du rapport d’ABS en conseil d’administration du CCAS/CIAS est obligatoire. Pour assurer son rôle stratégique, il est cependant recommandé de le restituer aussi en conseil municipal ainsi qu’à l’ensemble des acteurs qui y ont contribué (partenaires, usagers du CCAS/CIAS, habitants…).

Question n°3
Le portrait sociodémographique de l’ABS doit être renouvelé tous les ans.
  • AVrai
  • BFaux
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Réponse B

Il n’est pas nécessaire de réactualiser le diagnostic sociodémographique tous les ans, d’autant plus que les indicateurs statistiques risquent de montrer des évolutions à la marge d’une année à l’autre dans la plupart des territoires (hors circonstances exceptionnelles, à l’exemple de la réalisation d’un programme de construction de logements, la fermeture d’un site pourvoyeur d’emplois, etc.). Néanmoins, des analyses thématiques complémentaires au portrait sociodémographique gagnent à être réalisées tous les ans : elles s’avèrent très utiles pour obtenir une vision approfondie des enjeux du territoire et une déclinaison fine du programme des politiques locales.

Question n°4
Une ABS doit essentiellement se baser sur des données chiffrées.
  • AVrai
  • BFaux
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Réponse B

La richesse d’une ABS tient souvent au croisement de différents types de données : quantitatives et qualitatives. Données statistiques, mais aussi indicateurs d’activité du CCAS ou de la Ville, ressenti des élus / professionnels, analyses croisées avec des partenaires du CCAS, verbatims de citoyens… De multiples matériaux peuvent contribuer à l’ABS et faciliter la compréhension des besoins !

Question n°5
En 2017, le taux de pauvreté à 60% s’élevait en France métropolitaine à 14,1%. Cela signifie que :
  • A14,1% des habitants gagnaient moins que 60% du revenu moyen des Français.
  • B14,1% des habitants gagnaient moins que 60% du revenu médian des Français.
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Réponse B

Tout indicateur naît d’une construction statistique. Le taux de pauvreté est calculé en fonction du revenu médian, qui correspond au revenu qui partage la population en deux parties égales : une moitié de la population gagne moins, l’autre moitié gagne plus. 

Le taux de pauvreté peut se calculer selon différents seuils du revenu médian, en fonction du niveau pauvreté que l’on cherche à observer : 40%, 50%, 60% ou 70% du revenu médian. Le taux de pauvreté à 60% est l’indicateur le plus couramment utilisé, il s’élevait en France métropolitaine à 14,1% en 2017. Cela signifie que 14,1% de la population avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté de 60% du revenu médian (représentant 8,9 millions de personnes dont les revenus étaient inférieurs à 1 041 euros par mois).